Musique et NFT, une relation compliquée
La newsletter de la radio de demain #241… Abonnez-vous
Après Twitter ou Reddit, voici venu le tour de YouTube d’envisager de se mettre aux NFT (« Non Fungible Tokens »). Ces jetons non-fongibles, dont l’unicité repose sur la technologie de la blockchain, surtout connue pour la vente d’œuvres d’art visuel, a toujours été liée au marché de la musique. En effet, elle permet de nouveaux modes de rémunération et de collaboration, et offre une forme de propriété indirecte des œuvres.
Le business des NFT
Les NFT ont plus que jamais la cote au sein de l’industrie musicale, comme le montre le récent accord passé entre le label Warner et la plateforme de NFT Blockparty. Mais au-delà de permettre de vendre du virtuel, les NFT permettent aussi au public de posséder une petite partie d’une chanson et ainsi de percevoir des droits sur celle-ci : c’est le choix qu’a fait l’artiste Nas pour 2 de ses chansons.
Pour les NFT dont l’utilisation commerciale est autorisée, il est également possible de les utiliser dans des vidéos. Ainsi, les très populaires Bored Apes sont en passe de devenir des stars de la musique grâce à leur apparition dans des clips.
Les artistes capitalisent aussi sur cette technologie en vendant des NFT de souvenirs ou de photographies : Snoop Dogg l’a lui-même fait il y a quelques mois. Un business intéressant pour les familles d’artistes, dont celle de John Lennon : Julian Lennon peut vendre des NFT sans se séparer physiquement des souvenirs de son père.
Une technologie pas si sécurisée ?
Mais les NFT n’ont pas conquis tous les artistes, et certains comme Brian Eno regrettent le business qui s’est créé autour de cette économie virtuelle. Ils n’ont pas non plus réglé les problèmes du piratage, et en ont même créé de nouveaux.
Par ailleurs, cette technologie, encore récente, souffre du manque de régulation et rencontre toujours plusieurs problèmes, dont le vol et la copie d’œuvres. Longtemps promue comme un mode de rémunération plus juste et respectueux pour les artistes, elle voit sa réputation entachée par la vente d’œuvre volées, sur laquelle les artistes ne touchent donc aucun bénéfice et qu’ils peinent à faire retirer des plateformes.
Le commerce de NFT n’échappe pas aux arnaques qui fleurissent sur les plateformes. Et quand l’arnaque ne vient pas du site de vente, elle peut être accidentellement promue par l’artiste lui-même, en témoigne la récente polémique autour du chanteur Ozzy Osbourne.
Cette semaine
Wisear lance une interface neurale pour contrôler nos appareils électroniques. En savoir plus
Acast lance Amplifier, un incubateur de podcasts pour découvrir la prochaine génération de podcasteurs britanniques. En savoir plus
Le Montreux Jazz Festival s’associe à TikTok pour promouvoir les jeunes talents. En savoir plus
Mais pourquoi Tesla se lance-t-il dans l’audio ? En savoir plus
En bref @ Radio France
Bonnes Ondes, c’est la nouvelle newsletter de Radio France qui fera le bonheur de vos oreilles. En savoir plus
Clara Luciani transforme son électro pop en pop symphonique le temps d’un Hyperweekend, une performance à réécouter sur le site et l’application Radio France, et sur France Inter. En savoir plus
Mécaniques de la politique revient avec 4 épisodes sur Bernard Cazeneuve face à la crise migratoire, à retrouver sur France Culture En savoir plus
Les Podcasts des Profs, ce sont des programmes produits par les enseignants, qui ont développé des trésors d’inventivité pour réinventer un pan de leur pédagogie. Écoutez la sélection de 6 propositions reçues parmi 300 candidatures à l’appel à projet de France Culture. En savoir plus
Pour Marie Palot, chaque arrêt de la Yamanote Line du métro de Tokyo est l’occasion de découvrir un pan de l’histoire du manga et de la japanime, rendez-vous dans les 5 nouveaux épisodes de Yamanote sur France Inter. En savoir plus
L’expérience Vendée Globe, un tour du monde à la voile raconté en son 3D, avec l’artiste Molécule et le skipper de LinkedOut Thomas Ruyant sur franceinfo. En savoir plus