Auto, radio, sobriété et sécurité : le grand paradoxe de l’industrie automobile à l’ère de l’infodivertissement
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Est-ce que la radio en voiture “c’était mieux avant” ? Cette petite musique rétro qui émerge dans la tech et dans les industries créatives et culturelles, résonne aussi dans les habitacles des voitures les plus modernes. Qu’il s’agisse du design, qui s’apparente à la nouvelle recette du succès pour Renault, ou du divertissement embarqué. Au programme : être ou ne pas être pour le retour du « bouton » radio et autres innovations futuristes dans les véhicules de demain ?
Parfois “c’était mieux avant”
L’année dernière déjà, l’Euro NCAP a pris position : en 2026, les boutons devront être de retour dans l’habitacle au risque de perdre des “étoiles” dans le système de notation de la conformité en termes de sécurité des véhicules. Les raisons de cette nouvelle norme sont nombreuses : distraction, stress, risque accru d’accidents… (découvrez ici les systèmes d’infodivertissement les plus risqués)
Volvo a annoncé réintégrer le bouton radio sur les tableaux de bords de ses véhicules, opérant ainsi un retour en arrière inattendu sur ses précédentes promesses en termes d’infodivertissement. Retour à la simplicité chez Hyundai avec la Ioniq 5 et chez Porsche avec la Cayenne. Une transition recommandée pour les deux-roues également, et pourtant 55% d’entre eux sont équipés d’un système d’infodivertissement.
Ce retour en arrière profite à la radio qui connaît une reconnaissance de sa place originelle dans les véhicules : au Mondial de l’Auto 2024, elle était déjà présente sur l’ensemble des tableaux de bords en premier plan ou en bouton.
… Mais pas toujours
Qu’en est-il dans la réalité ? Le paradoxe Hyundai l’illustre parfaitement. En parallèle de son annonce du retour aux boutons, la marque annonce un nouveau modèle de masse pour 2027 avec un affichage couvrant l’intégralité du pare-brise. Et entre-temps, la marque s’engage dans l’IA avec un modèle de conduite autonome pour contrer son concurrent BYD.
La voiture Afeela, une collaboration née entre Sony et Honda, promet aussi de maximiser l’hyperconnectivité : l’écran occupera l’ensemble du tableau de bord, il sera possible de jouer à la PS5 en streaming…
L’annonce ultime reste la prévision de la voiture volante chinoise dès 2026, alors même que des cimetières de véhicules électriques neufs inondent le pays.
Une dualité suivie de près par les offres audio. L’embarquement de l’application Radio France en version Automotive dans le système openR link représente ainsi le premier exemple de collaboration aussi resserrée entre une radio et un constructeur automobile.
Mais une intégration qui n’est pour autant pas automatique, soit par transition vers les plateformes de streaming ou face à la concurrence des voiture low tech. Une question subsiste, quelle sera la place de la radio dans la voiture de demain ?
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