De TikTok à l’IA : tout ce qui va faire exploser les codes de l’industrie musicale ?
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En 2023, TikTok est devenu le quatrième réseau social au monde, derrière Facebook, YouTube et Instagram. L’entreprise chinoise ByteDance veut remplacer Google en tant que première plateforme vidéo, un pari en passe d’être remporté auprès des plus jeunes (13-25 ans). En parallèle, l’arrivée des nombreuses technologies d’IA marque également un bouleversement dans la création musicale. Ces changements récents sont-ils les marqueurs d’une révolution imminente et majeure au sein de l’industrie musicale ?
TikTok : d’un média social à un géant de la musique numérique
L’émergence de TikTok comme une plateforme de découverte musicale s’impose chaque jour un peu plus. Devenu un phénomène mondial,TikTok est désormais un acteur majeur dans la promotion de la musique. Depuis son acquisition de l’application Musical.ly en 2017, l’appli de ByteDance est devenue un lieu de découverte musicale incontournable, où les artistes peuvent trouver un nouveau public et – peut-être devenir connus – grâce à la viralité de leurs chansons.
Cependant, les désaccords récents entre TikTok et les grandes maisons de disques, comme Universal Music Group ou les éditeurs de musique indépendants, ont conduit au retrait de nombreuses chansons de la plateforme. Par exemple, des méga-stars comme Taylor Swift, Drake ou encore The Weeknd ont vu leur musique disparaître de TikTok en raison de conflits de licence.
Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la musique sur la plateforme et à l’équilibre des pouvoirs entre les artistes et les plateformes de streaming.
Étant donné que de nombreux hits sont toujours interdits d’usage sur TikTok, il est certes possible pour de nouveaux artistes et des labels moins connus de venir tenter d’occuper l’espace musical ainsi déserté, mais le scénario le plus probable est que les clips sonores libres de droits et presque sans contexte deviendront la nouvelle mélodie en vogue sur la plateforme.
L’IA : Une révolution dans la création musicale
Les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle ouvrent de nouvelles possibilités pour la création musicale. Tout juste dévoilé, Music FX de Google utilise des modèles de langage pour générer des pistes musicales à partir de simples descriptions textuelles. Cette technologie prometteuse pourrait changer la façon dont la musique est créée et distribuée.
Alors que des compositeurs comme Evan Bogart explorent les collaborations avec des modèles d’IA pour enrichir leur processus créatif, des entreprises telles que Jammable se retrouvent sous les feux des projecteurs pour leur utilisation non autorisée de voix d’artistes célèbres. Cette tendance soulève des questions juridiques et éthiques importantes, incitant les organismes de l’industrie musicale et les législateurs à prendre des mesures pour protéger les droits des artistes et la valeur de leur travail créatif
Rémunération des artistes, droits d’auteur… Tout ce qui va changer la donne de la distribution musicale
En outre, les récents développements sur le front des droits d’auteur et des licences pourraient avoir un impact significatif sur l’industrie musicale. Avec des accords de licence expirant et des désaccords persistants entre les plateformes de streaming et les détenteurs de droits, l’avenir de la distribution de musique en ligne promet de nombreux rebondissements. De plus, l’impact économique de la pandémie de COVID-19 sur l’industrie musicale a mis en évidence la nécessité de repenser les modèles de rémunération des artistes et des créateurs de contenus.
En France, l’industrie musicale connaît certes une croissance continue, mais les préoccupations persistent quant à la répartition des revenus entre les artistes, les labels et les plateformes de streaming.
Résultat : les plateformes se ressemblent de plus en plus, la singularité de l’offre musicale s’estompe, sans pour autant avoir fait émerger de solutions idéales et capables de répondre à ces enjeux d’efficacité économique et de diversité culturelle. Les effets de bord de cet immobilisme : les (micro)communautés se regroupent autour de leurs points de repère, et favorise l’intérêt pour la musique (hyper)locale, peut-être plus que ce que l’industrie musicale attendait… Un mouvement qui pourrait amorcer une éventuelle glocalisation du secteur.
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