La Chanson d’Arashiyama : un court métrage de Jean-Baptiste de Laubier
Arashiyama est un quartier emblématique situé à l’ouest de Kyoto au Japon, rempli de cerisiers en fleurs au printemps et de magnifiques érables en automne. Connu pour ses temples zen et sa dimension spirituelle, cet espace naturel est considéré comme un territoire sacré. C’est de là-bas que Jean-Baptiste de Laubier, DJ, compositeur et producteur français, tient la transcription sonique, musicale et visuelle si particulière de son court métrage “La Chanson d’Arashiyama”.

Jean-Baptiste de Laubier, aussi connu sous le nom Para One, a produit de nombreux albums et a réalisé plusieurs bandes originales de films, tels que celles du Portrait de la jeune fille en feu (2019) ou de Bande de filles (2014) de Céline Sciamma. Son travail s’inspire autant de la techno française que du cinéma sensoriel.
Après plusieurs voyages au Japon, Jean-Baptiste de Laubier s’est rendu compte que les forêts vallonnées d’Arashiyama n’étaient pas seulement magnifiques à regarder, mais étaient aussi un palais sonore. Il décrit l’acoustique des maisons au toit de chaume, la résonance des bambous et la réverbération minérale comme une salle de concert à ciel ouvert. Il est donc parti en immersion dans cette jungle durant l’automne, avec son alter ego féminin Myra, et a cherché à augmenter le son de l’environnement pour en révéler sa musique. Il les a ensuite enregistrés pour en faire la bande sonore binaurale de son court métrage “La Chanson d’Arashiyama”. Ce film se déroule au Japon, dans la préfecture de Tochigi, en 2028. Nous suivons une chercheuse du G.A.I.A. Initiative Center durant son voyage au Japon, et nous l’écoutons parler de ses expérimentations sur les rizières et de ses recherches de sons destinés à son compagnon, en mission dans la Station spatiale internationale.

Ce film est une tentative de traverser la surface du visible à l’aide du son, comme une perception extrasensorielle rendue lisible par la technologie. Il prolonge son précédent travail sur le brouillage de la frontière entre son direct et la musique, initié dans son premier long métrage “Spectre: Sanity, Madness & The Family”. Plusieurs types de sonorités ont été enregistrés : des éléments naturels, l’ambiance de la ville, des sons de structures architecturales… En utilisant le son binaural, il arrive à transformer le paysage naturel en expérience immersive. À écouter avec un casque pour la meilleure des expériences !
Avec Emma Nicolas
- Musique : Jean Baptiste de Laubier
- Image et son : Jean Baptiste de Laubier
- Montage : Julien Lacheray
- Mixage audio immersif Radio France : Hervé Déjardin
- Producteur délégué : Samuel Thiebaut
Moyens techniques : Radio France, Oléo Films
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